Sculpture sensuelle
d’une femme dénudée, 2 œuvres jumelles
Sensualité aquatique. Deux mots, deux styles, deux sculptures sur bois jumelles, sur le thème de la femme sensuelle
Ici, l’eau est un amplificateur de sensualité ; sur la peau féminine, elle serpente en traînées fines et longues. Elle descend le long du cou et de la clavicule, glisse sur le sein, s’arrête un instant sur le téton, le contourne, puis se laisse tomber sur l’avant-bras avant de ruisseler plus bas sur la ligne sensuelle des hanches.
Des gouttelettes décorent le cou en collier de perles et recouvrent en rivière de diamants le sein mature.
La main féminine presse la main de l’homme sur son sein, un filet d’eau descendant entre leurs doigts entrelacés.
L’une des deux œuvres est contrastée.
J’ai percé la croûte rugueuse, pour révéler l’épaule, le sein et une partie des deux mains. Cette croûte noirâtre porte en elle les codes de l’art brut : on y distingue les traces désordonnées des ciseaux attaquant le bois sans ménagement.
L’autre sculpture de femme est plus réaliste, plus sensuelle, avec des détails anatomiques dévoilant un érotisme à fleur de peau. La veinure du bois, bien plus visible, apporte douceur et volupté.
Une chanson,
en hommage à la femme sensuelle
La première origine de ces deux œuvres se trouve dans la chanson de Jean FERRAT « Je vous aime » (1971)
…. pour la lampe déjà éteinte
et la première de vos plaintes
la porte à peine refermée.
Pour vos dessous qui s’éparpillent
comme des grappes de jonquilles
aux quatre coins du lit semés.
Pour vos yeux de vague mourante
et ce désir qui s’impatiente
aux pointes de vos seins levés….
…. Je vous aime, je vous aime….
Une sculpture érotique
stimulant l’expression des 5 sens
La deuxième origine est d’inspiration plus personnelle. Je me convie à participer à la fête de la vie, j’aime le corps sensuel de la femme, j’augmente l’expression de sa volupté.
Cette sculpture de femme dénudée, et son double, sont désormais à l’épreuve du regard des passants ; corps parfaits dans leurs imperfections, sensualité naturelle dans la beauté détachée de l’exactitude.
Les œuvres sont soyeuses, séductrices, suggestives, denses et divines.
Deux mots, deux essences d’arbres, deux finitions pour célébrer la femme bientôt offerte.
Main pressante de la femme impatiente de ses désirs indomptés. Offrandes charnelles ou érotiques dans la représentation, elles déclenchent l’envie d’être touchées et caressées.
Peau de bois clair, peau de bois foncé, le ressenti est tout aussi fort au toucher. D’origine sauvage, le bois foncé du noyer et le bois clair du merisier sont devenus attirants, après avoir été polis de mes mains.
Noyer et merisier possèdent une qualité de bois presque identique. Mais leur veinage et leur grain diffèrent tellement… A l’arrivée, les 2 sculptures, jumelles dans la forme, sont étrangères dans l’émotion.
Une sculpture sensuelle
pour un sentiment noble et unique : l’amour
Je m’implique dans un corps à corps avec la matière bois. Mon feu intérieur transfigure le réel. J’éprouve mes perceptions et émotions, je suis presque submergé, dévoré, proche de l’anéantissement.
Après ce débordement, je suis dans un état vide, sain et resplendissant.
Ces deux œuvres manifestent le désir, intensifient l’amour et avivent la passion
L’eau s’invite entre les doigts féminins et masculins. Elle augmente le lien entre les deux mains qui s’activent, comme pour signifier que la rencontre avec l’autre se fait ensemble.
J’ai sculpté ces deux œuvres en utilisant le réel de ma vie dans un état de fièvre élevé ; celui de tout vivre, de combler mon être.
Chacun ses découvertes, ensemble, sur le chemin de l’autre et soi.
