Les Deux Mondes

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L’œuvre révèle ses courbes dans la lumière;en contre-jour les sphères étincellent une composition mystérieuse.

Les courbes structurent par étayage, une spirale ordonnée avec mesure, nombre et nuance de couleurs. A partir du centre de la volute, sept boules de verre au couleur de l’arc-en-ciel sont enchâssées dans une gangue en forme de pétale de bois.

En haut de l’œuvre, deux mains sculptées bois en vis-à-vis rappellent les deux mains peintes par Michel Ange au plafond de la chapelle Sixtine. Pour compléter l’ensemble, une troisième sculpture main est posée en appui sur une trogne ressemblant à la chevelure d’une comète.

Année

2025

Dimensions

hauteur 128cm largeur 117cm

Matériaux

Bois Verre Métal

Une trogne posée en
soubassement

La trogne est ma façon à moi pour faire exister le monde invisible, incluant le passé et le futur en même temps.
Elle est le réservoir de mon imagination; le soubassement de notre réalité, un océan d’informations; c’est la conscience entière.

A l’origine, cette trogne faisait partie d’un chêne séculaire dont je ne peux soustraire ses secrets; alors je lui offre ma présence, la plus intime qui me soit possible de lui donner, en y ajoutant du bois sculpté de mes propres mains.

Une construction humaine
sacralisée

En choisissant la spirale , j’ai sculpté la géométrie sacrée, beauté née du regard que pose l’Homme sur la nature et sa propre nature.
Elle rend palpable l’harmonie des formes, nous sensibilise à la morphogenèse et rend intelligible le carré long des bâtisseurs.

Les sphères de
l’arc-en-ciel

La perfection de la boule et l’ordonnancement des sphères de verre dans la spirale donne idée de l’organisation de l’univers.

Chaque couleur est symbole, celle-ci capte ainsi directement l’âme de celui ou de celle qui la regarde.

Les mains au plafond de la Chapelle Sixtine

Michel-ANGE avait intentionnellement peint un espace entre les deux doigts pour signifier l’inaccessibilité de la perfection divine de la part de l’Homme. En ce qui me concerne, les mains représentent l’équilibre toujours vacillant entre ce que le mental analyse ,comprend et explique et ce que le cœur ressent , embrasse et guide.

J’ajoute la belle citation de Pablo COELHO : ‘’ Écoute ton cœur. Il connaît toute chose parce qu’il vient de l’âme du Monde et qu’un jour il y retournera.’’

Une sculpture main pour frontière.

La main en appui sur la trogne tient place de frontière poreuse entre le visible et l’invisible, entre le créé et l’incréé.

Cette sculpture main évoque de façon tangible la relation entre la partie haute de l’œuvre dit réel et la partie basse de l’œuvre, appelée la substance primaire.

Le réel émerge
du monde invisible

L’œuvre ‘’ Les Deux Mondes’’ explique l’existence d’un monde créé et d’un monde incréé.

Le monde créé, c’est la spirale, la réalité ressentie à partir de nos cinq sens.
Le monde incréé, c’est la trogne, la conscience entière par laquelle tout apparaît.

Je pense que tout ce qui existe dans notre réalité était avant l’émergence, sous forme d’information dans la conscience entière. L’émergence est partout à la fois, un point sans lieu ni temps, toujours fixe dans le mouvement, un présent qui n’arrête jamais ; c’est le présent éternel.

La vie a son propre élan

La création pure a besoin d’informations extérieures à l’espace-temps. Souvent l’artiste sculpteur a un contact direct avec l’invisible avant de confier le projet à sa propre capacité constructive.

La frontière entre le céleste et le terrestre

Vivre et faire acte de création à la frontière de deux pôles, c’est croire en un cosmos dont les possibilités sont infinies et ignorées.

L’art est un point où
‘’Les Deux Mondes’’ se rencontrent

Le projet ‘’Les Deux Mondes’’ nécessitait la participation de deux collaborateurs, pour le métal et le verre soufflé. Les sept boules de verre ont été réalisées par Agathe MALLET ( La Gacilly Morbihan) et j’ai confié le travail de forge à Arthur MULLER(Vendée)